J'ai enfin goûté la bonne chère/chair

“De passage pour mon job” ai-je répondu en faisant les yeux doux, maintenant que la quantité de vin dans mes veines avait augmenté. Au bout d'une heure de blablas et une autre “demie” dans nos veines, les regards toujours audacieux de Selmi sont devenus plus chaleureux. Le resto était calme et pas une seule tête n'était tournée pour épier ces deux étrangers qui se sont retrouvés à la même table en fin soirée. Très étrange! ce n'est pas dans les habitudes du pays...
J'avais à peine compris que je ne rêvais pas qu'elle s'empara de ma main, se rapprocha et murmura: “je peux et voudrais continuer cette nuit avec toi mais faut-il que tu acceptes la double-genrée que je suis”... Surprise sur surprise... Goûter la bonne chère et la bonne CHAIR en même temps!... mon plus grand rêve depuis le début de ma bi-quelque chose. Mille Merci!!! Hédoné, Voluptas et Krishna, mon voeu le plus cher a été exaucé. Je me tournai vers elle, posai mon doigt sur ses lèvres pour la silencer et caressa sa joue pour la rassurer: “pas de souci, j'aime tous les plaisirs... j'ai toujours follement fantasmé d'une telle expérience mais jamais je n'ai osé faire le premier pas” chuchotai-je haletant et sniffant l'odeur douce-amère de mon enchanteresse. Mes aveux de Vierge cachée semblaient l'avoir étonnés à son tour. Par contre cela m'avait excité car le grand gagnant allait être la ELLE en moi”. J'ajoutai “les gadgets n'ont pas d'âme, même s'ils répondent aux désirs les plus aigus”, sous ses yeux grandissants.
En sortant du resto Selmi m'invita chez elle. “Nous serons plus à l'aise, j'ai tout ce qu'il faut” dit-elle coquêtement, l'air de dire “je dirige la suite”. Elle était ravissante dans sa robe coulante. En marchant les quelques centaines de mètres en bracetto j'étais vraiment prête aux 400 coups, prête aussi à obtempérer à ma MAÎTRE, la 1ère de son genre... Deux french-beds en draps de satin noire; chacun dans un coin, leurs couleurs contrastaient avec le reste de la seule et énorme pièce tout en blanc; les murs, la cuisine et même le canapé “L” en cuir. Elle m'entraîna vers lui: “assieds-toi” et s'éloigna pour servir. Revenue avec un seul verre: “t'en a eu suffisamment, il ne faut pas gâcher la suite”. - “J'ai la gorge sèche...”